L’ÉVANGILE SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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X. Le corps conserve les vestiges bien marqués des soins qu'on a pris de lui ou des accidents qu'il a éprouvés ; il en est de même de l'âme ; quand elle est dépouillée du corps, elle porte les traces évidentes de son caractère, de ses affections et les empreintes que chacun des actes de sa vie y a laissées. Ainsi le plus grand malheur qui puisse arriver à l'homme, c'est d'aller dans l'autre monde avec une âme chargée de crimes. Tu vois, Calliclès, que ni toi, ni Polus, ni Gorgias, vous ne sauriez prouver qu'on doive mener une autre vie qui nous sera utile quand nous serons là-bas. De tant d'opinions diverses, la seule qui demeure inébranlable, c'est qu'il vaut mieux recevoir que commettre une injustice, et qu'avant toutes choses on doit s'appliquer, non à paraître homme de bien, mais à l'être. (Entretiens de Socrate avec ses disciples dans sa prison.)

Ici on retrouve cet autre point capital, confirmé aujourd'hui par l'expérience, que l'âme non épurée conserve les idées, les tendances, le caractère et les passions qu'elle avait sur la terre. Cette maxime : Il vaut mieux recevoir que commettre une injustice, n'est-elle pas toute chrétienne ? C'est la même pensée que Jésus exprime par cette figure : «Si quelqu'un vous frappe sur une joue, tendez-lui encore l'autre.» (Ch. XII, n° 7, 8.)

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