LA GENÈSE, LES MIRACLES ET LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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9.- Le mal étant le résultat des imperfections de l'homme, et l'homme étant créé par Dieu, Dieu, dira-t-on, n'en a pas moins créé sinon le mal, du moins la cause du mal ; s'il eût fait l'homme parfait, le mal n'existerait pas.

Si l'homme eût été créé parfait, il serait porté fatalement au bien ; or, en vertu de son libre arbitre, il n'est porté fatalement ni au bien ni au mal. Dieu a voulu qu'il fût soumis à la loi du progrès, et que ce progrès fût le fruit de son propre travail, afin qu'il en eût le mérite, de même qu'il porte la responsabilité du mal qui est le fait de sa volonté. La question est donc de savoir quelle est, en l'homme, la source de la propension au mal[1].


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[1] L'erreur consiste à prétendre que l'âme serait sortie parfaite des mains du Créateur, alors que celui-ci, au contraire, a voulu que la perfection fût le résultat de l'épuration graduelle de l'Esprit et son oeuvre propre. Dieu a voulu que l'âme, en vertu de son libre arbitre, pût opter entre le bien et le mal, et qu'elle arrivât à ses fins dernières par une vie militante et en résistant au mal. S'il eût fait l'âme parfaite comme lui, et que, sortant de ses mains, il l'eût associée à sa béatitude éternelle, il l'aurait faite non à son image, mais semblable à lui-même.

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