LA GENÈSE, LES MIRACLES ET LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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36.- A certaines époques, réglées par la sagesse divine, ces émigrations et ces immigrations s'opèrent en masses plus ou moins considérables, par suite des grandes révolutions qui en font partir en même temps des quantités innombrables, lesquelles sont bientôt remplacées par des quantités équivalentes d'incarnations. Il faut donc considérer les fléaux destructeurs et les cataclysmes comme des occasions d'arrivées et de départs collectifs, des moyens providentiels de renouveler la population corporelle du globe, de la retremper par l'introduction de nouveaux éléments spirituels plus épurés. Si, dans ces catastrophes, il y a destruction d'un grand nombre de corps, il n'y a que des vêtements déchirés, mais aucun Esprit ne périt : ils ne font que changer de milieu ; au lieu de partir isolément, ils partent en nombre, voilà toute la différence, car partir par une cause ou par une autre, ils n'en doivent pas moins fatalement partir tôt ou tard.

Les rénovations rapides et presque instantanées qui s'opèrent dans l'élément spirituel de la population, par suite des fléaux destructeurs, hâtent le progrès social ; sans les émigrations et les immigrations qui viennent de temps à autre lui donner une violente impulsion, il marcherait avec une extrême lenteur.

Il est remarquable que toutes les grandes calamités qui déciment les populations sont toujours suivies d'une ère de progrès dans l'ordre physique, intellectuel ou moral, et par suite dans l'état social des nations chez lesquelles elles s'accomplissent. C'est qu'elles ont pour but d'opérer un remaniement dans la population spirituelle, qui est la population normale et active du globe.

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