INSTRUCTION PRATIQUE SUR LES MANIFESTATIONS SPIRITES

Allan Kardec

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PÉNATES (du lat. penitus, intérieur, qui est dedans ; formé de penus, lieu retiré, caché). Dieux domestiques des Anciens, ainsi nommés parce qu'on les mettait dans l'endroit le plus retiré de la maison. - Lares (du nom de la nymphe Lara, parce qu'on les croyait enfants de cette nymphe et de Mercure). C'étaient, ainsi que les pénates, des dieux ou génies domestiques, avec cette différence que les pénates étaient, dans l'origine, les mânes des ancêtres dont on gardait les images dans un lieu secret, à l'abri de la profanation. Les lares, génies bienfaisants, protecteurs des familles et des maisons, étaient regardés comme héréditaires, parce qu'une fois attachés à une famille ils continuaient à en protéger les descendants. Non seulement chaque famille, chaque maison avait ses lares particuliers, mais il y en avait aussi pour les villes, les villages, les rues, les édifices publics, etc., qui étaient placés sous l'invocation de tels ou tels lares, comme ils le sont chez les chrétiens sous celle de tel ou tel saint patron.

Les lares et les pénates, dont on peut dire que le culte était universel, quoique sous des noms différents, n'étaient autres que les Esprits familiers dont l'existence nous est révélée aujourd'hui ; mais les Anciens en faisaient des dieux auxquels la superstition élevait des autels, tandis que, pour nous, ce sont simplement des Esprits qui ont animé des hommes comme nous, quelquefois nos parents et nos amis, et qui s'attachent à nous par sympathie. (Voy. Polythéisme.)

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