44.- Les affligés sont en grand nombre ; il n'est donc pas surprenant
que tant de gens accueillent une doctrine qui console, de préférence aux
doctrines qui désespèrent, car c'est aux déshérités, plus qu'aux
heureux du monde, que s'adresse le Spiritisme. Le malade voit venir le
médecin avec plus de joie que celui qui se porte bien ; or les affligés
sont des malades, et le Consolateur est le médecin.
Vous qui
combattez le Spiritisme, si vous voulez qu'on le quitte pour vous
suivre, donnez donc plus et mieux que lui ; guérissez plus sûrement les
blessures de l'âme. Donnez plus de consolations, plus de satisfactions
du coeur, des espérances plus légitimes, des certitudes plus grandes ;
faites de l'avenir un tableau plus rationnel, plus séduisant ; mais ne
pensez pas l'emporter, vous, avec la perspective du néant ; vous avec
l'alternative des flammes de l'enfer ou de la béate et inutile
contemplation perpétuelle.